Les temps anciens
Les abords du « Chemin d’Henri IV » étaient, certainement, occupés depuis le Paléolithique. Au Néolithique, la voie proposait un prolongement du « Cami Salié » qui bifurquait près d’Idron, vers la Bigorre, comme le signalait l’historien C. Lacoste.
Entre l’Arrébigne et Artigueloutan, les chercheurs ont ramassé quelques outils du Néolithique, de pierre taillée, de pierre polie, de fer, des pointes de flèches…
Au siècle dernier, l’école du village avait réalisé un petit musée interactif auquel un professeur d’histoire confia les petites pièces photographiées ici, trouvées auprès du chemin à Artigueloutan et Angaïs.
Un village de légende
En 1983, au Foyer Rural, dans un atelier de mémoire collective, nous avons demandé aux anciens s’ils connaissaient des légendes locales. Et quelques uns ont évoqué le mystérieux village de La Roque. Cette légende dit que les maisons du village, il y a belle lurette, étaient construites sur le plateau au pied de la pente raide de « La Roque ».
Le chemin au-dessus de « La Roque » est appelé « Bigne Bieille » (ou « Bignes Bieilles »). S’il y avait des vignes il y avait des gens ! Mais « Bigne » est aussi une déformation de « via = voie » (cf « Vignemale »). Et ce chemin était celui qui allait de la chaussée romaine à l’oppidum de Bordes, un relais sur la route du commerce des vins entre Rome et le nord de l’Espagne.
En 1990, les écoliers d’Angaïs et leur instituteur découvrent non loin de « La Roque », la motte appelée depuis « Motte des écoliers » par les gens d’Angaïs.
Et si la légende n’en était pas une ?
Si un petit village, à l’Age du Fer, s’étirait bien de la motte au plateau de La Roque ?
La motte des écoliers
En 1990, les écoliers qui recherchaient la signification des noms de lieux du bois d’Angaïs trouvent le quartier dit de « Las Motas ». L’instituteur, en préparant une visite de la zone, découvre la motte envahie par les ronces. Il en informe la mairie et les propriétaires de la parcelle et nettoie un peu le terrain. Sans parler de la découverte aux élèves, il explique ce que sont les oppidums, les mottes et les camps de César et, le jour venu, il les conduit sur le chemin et les laisse découvrir eux-mêmes le site.
Plus tard, l’historien qui avait mené les recherches sur l’oppidum de Bordes, Jean-Pierre Lescarret, vient étudier la motte et confirme que l’édifice date probablement de l’âge du fer, sans toutefois pouvoir en donner une preuve tangible. La découverte fut notifiée aux instances archéologiques régionales.
Quartier des Mottes
L’oppidum du Bois d’Angaïs (A) surplombe un ruisseau auquel il a donné son nom : « Ruisseau de las Motas (Moutes) » dans une partie du bois portant la même appellation. Il occupe un petit promontoire qui avance sur le flanc sud des collines et culmine à 295 m. Des glissements de terrain avivent ce versant.
En remontant le chemin, on remarque deux autres buttes (B et C) qui auraient pu, elles aussi, abriter des mottes mais qui n’en portent pas de stigmate probant.
Voie romaine
Le chemin d’Henri IV était appelé, parfois, à cause de son pavement de pierres, « la chaussée » comme dans le Cartulaire d’Ossau (1457) « la caussada qui tire de Sent-Pée de Geyres a Sent-Pé d’Orthez » (la chaussée qui va de St-Pé-de-Bigorre à St-Pierre d’Orthez).
Par ici, il était surtout constitué de gros pavés de molasse. Sur notre commune, les fossés et les talus sont peu visibles. Par endroits, en partant vers Bordères, on peut encore les retrouver, délimitant une voie de 8 m de large.
La voie qui descend sur l’oppidum de Bordes, la « Vieille Voie », n’a pas non plus conservé les caractéristiques d’une voie romaine. Les morceaux d’amphores trouvés sur cette butte révèlent toutefois une présence dans ce coin.
De l’an 1000 à 1800
Le village médiéval
Source : D’après des articles pour revues diverses et extraits de journaux scolaires
Le village actuel est relativement récent. Sa création intervient probablement au XIIe ou au XIIIe siècle, voire au début du XIVe s., dans la période où sont fondées les bastides. Les terres qu’il occupe aujourd’hui, et notamment le bois, étaient exploitées par les habitants de Boeil et de Bezing qui en feront encore grief à nos concitoyens dans leur cahier de doléances révolutionnaire. De plus, Gaston Fébus ne fait pas appel à la commune pour le recrutement de ses troupes en 1367. Il se contente de demander un cheval (« rocii »= »roussin ») à Ramonet de Leguet d’Angays. C’était la participation demandée aux familles qui avaient un revenu de deux cents florins au moins. La commune ne devait donc pas être encore bien florissante.
En 1378, Angaïs ne fournira qu’un seul homme de troupe, Berdolo de la Serre. Au moment du recensement de Fébus de 1385, elle compte tout de même 24 feux. Les « feux allumants » correspondaient aux maisons, aux foyers, aux familles. On notera d’une part que Ramonet ne figure pas dans cet état, et d’autre part, que trois maisons ne portent pas le nom de leur propriétaire mais celui de la fonction qu’il occupe (Notre Ramonet est peut-être l’un d’eux ?). Ce sont les maisons du « caperaa » (curé), sorte de presbytère en somme, celle du « faur » (forgeron) qui était l’homme indispensable du village, celui qui fait les outils et les armes et « l’ostau deu crestiaa ». Ce « chrétien » qui, plus tard, portera le nom de « cagot ».
L’activité des angayais était essentiellement agricole. Une grande partie des terrains n’était pas cultivée. Les éleveurs de porcs, de moutons et de volailles, essentiellement, utilisaient collectivement les bois, les landes, les barthes, les pâturages…
Le terrain communal de la place du Prat (le pré) en est sans doute une survivance. Il a pu jouer aussi le rôle de « padouen ». Ces pâtures étaient ouvertes aux habitants mais aussi mises à la disposition des troupeaux transhumants, moyennant un accord avec la jurade.
La commune, au croisement des routes de Morlaàs à Nay et d’Assat à Bénéjacq, s’est érigée dans un triangle, avec, à l’angle ouest, une petite place forte, abritant l’église et la maison de l’Abbé laïque. Elle était ceinte d’un haut mur et d’un fossé (l’actuel « carrérot des lierres »). Il devait y avoir trois portes sobrement fortifiées et une petite enceinte de pieux, avec, comme chemins de ronde, les actuelles rues des Paysans, des Pyrénées et du Pic du Midi. Plus tard, on ouvrira la « Porte-Neuve » sur le chemin de Boeil. Les maisons, rarement construites en pierres, étaient généralement des chaumières à pans de bois et torchis. Toutefois rares sont les documents pour étayer ces hypothèses.
Abbés et seigneurs
La commune, signalée en 1343 dans le manuscrit des « Hommages du Béarn », dépend du seigneur d’Abérat d’Angaïs, au moins depuis 1457 (voir le « Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées » de Paul Raymond). Un abbé laïque occupe la maison près de l’église. Il est peut-être le créateur de la paroisse. Le seigneur et l’abbé pourraient être la même personne, même si, par la suite, les deux titres sont séparés.
On trouve des abbayes laïques surtout en Béarn et en Bigorre. Chez nous, au Moyen Âge, un seigneur comme un gros paysan pouvait créer une paroisse, en prélever la dîme à condition d’entretenir l’église.
L’abbé laïque n’appartenait pas à un ordre religieux. Le 29 juillet 1567, notre abbé, Monsieur de Coulom, est reçu, sur sa requête, aux Etats de Bearn, avec l’assentiment de Jeanne d’Albret. Il est ainsi anobli et les autres abbés laïques avec lui.
Plus tard, une deuxième seigneurie apparaît dans divers documents, notamment dans les réceptions aux Etats de Bearn. Cette seigneurie de Navailles est vendue au baron de Boeil, en 1654. Louis XIV, en 1656, fera du seigneur Jean de Navailles, issu des Labatut-Figuières, le Baron de Navailles-Angaïs (voir ci-dessous).
« Nous soussignés Jurats d’Angais, pour satisfaire à l’arrest du parlement du 30 avril mille sept cens dix et huit
Primo – Déclarons que le dit-lieu d’Angais est composé de deux diverses seigneuries l’une appelée Aberat possédée par Monsieur le baron de Navailles, l’autre appelée de Navailles Cauna possédée par Monsieur le baron de Boeilh. Déclarons que la Communauté fait de fief annuellement à Monsieur le baron de Navailles la somme de sept liures dix sols pour la moitié du bois.
Déclarons de plus que la Communauté fait de fief annuellement à Monsieur le baron de Boeilh le nombre de trente quartaux d’avoine et une poule pour chaque habitant pour l’autre moitié du bois.
Déclarons que dans le dit-lieu il y a une maison appelée l’abaye noble sur la basse-cour possédée par Monsieur l’abbé de Navailles. Déclarons que le dit-lieu est possédé par Monsieur le baron de Boeilh et Monsieur l’abbé de Navailles, prêtre et curé du dit-lieu et par le Chapitre de Lescar.
Déclarons que dans le dit-lieu il y a deux moulins l’un appelé le moulin d’enhaut noble avec un petit pré joignant le dit-moulin comptant aux terres que Monsieur le baron de Navailles s’est acquis des mains de Lamasou de Laborde et l’autre moulin d’enbas non noble ny droit de banalité, les dits-moulins appartenans à Monsieur le baron de Navailles, celuy d’enhaut est à présent possédé en jouissance par Monsieur de Navailles-? (illisible). Et avons signé le cinquième may mille sept cens dix et huit. »
Délibération des jurats de la commune du 05-05-1718
Un angayais célèbre
Le café a été introduit en Haïti en 1725 par les Pères Jésuites, à partir de plantules d’Arabica de la Martinique. Jusque là, on y faisait surtout du sucre qui demandait beaucoup de main d’oeuvre. Très florissante du temps de la colonie, Haïti est devenu aujourd’hui un producteur de café marginal.
Au XVIIIe s., les Gascons étaient nombreux à coloniser le pays, depuis l’ère épique de la flibuste. Jean-Louis de Navailles, seigneur d’Angaïs, fut le premier d’entre eux à créer des cafèières, l’une à Petit-Saint-Louis et l’autre à la Montagne du Port-de-Paix.
La plantation de Petit-Saint-Louis, la plus petite, faisait travailler une cinquantaine d’esclaves. Les terrains, aménagés en terrasses, étaient irrigués par des canaux amenant l’eau de pluie, recueillie dans de grandes citernes.
Cette eau précieuse alimentait aussi un bâtiment de trois grandes pièces où se faisait le lavage, le dépulpage et le triage du café « en cerises ». Le café séché passait dans trois moulins : à grager (râper), à vanner et à piler. Il partait ensuite vers la Martinique, l’Amérique du Nord ou l’Europe.
Au moment de la Révolution, les esclaves se soulèvent et obtiennent, en 1793, l’abolition de l’esclavage. En 1804, le pays retrouve l’indépendance et cette partie de St-Domingue devient Haïti. Les colons français vendent tant bien que mal leurs exploitations.
Revenu en France, Jean-Louis de Navailles, dit « l’Américain », sera le premier maire de Pau. Arrêté en 95, au moment de la Terreur, il le redeviendra vite après et ce jusqu’en 1804.
Pendant la révolution
Angaïs en 1789
Le village
Selon l’abbé Bonnecaze, notre cité, à la veille de la Révolution, « est un grand village sur la plaine de près de 150 maisons. Les habitants d’Angaïs sont industrieux, laborieux, assez civilisés et affables ; ils sont sages et économes. Les deux sexes sont assez bien faits, mais le luxe gagne parmi la jeunesse.
Le curé a 1500 livres de son bénéfice et 600 communiants. Il y a des gens qui ont beaucoup de piété et généralement il y a de l’honnêteté. Ceux d’Angaïs sont spirituels et parlent bien l’idiome.»
Nobles Claude-Théophile, seigneur de Navailles-Cauna, baron de Boeil et de Coarraze et Jean-Louis de Navailles (né le 10 mai 1735 à Pau) baron de Navailles et d’Angaïs, abbé laïque, en sont co-Seigneurs. De plus, Théophile de Navailles, abbé, frère de Jean-Louis, né le 26 septembre 1740, conseiller au Parlement de Navarre est seigneur d’Abérat d’Angaïs.
La commune est gérée par un corps communal comprenant 4 jurats nommés par les seigneurs selon leur bon vouloir, 2 gardes, (une sorte de trésoriers collectant l’impôt) et 4 députés, gardes et députés étant élus par la Vesiau. Le corps communal est dirigé par le premier jurat (Jean Magendie, en 1789). Il embauche, par contrats annuels, des employés communaux (gardes-champêtres, sonneur…).
La justice moyenne et basse appartient aux co-seigneurs d’Angaïs qui sont secondés par un « baile » (sorte de bailli) qu’ils désignent. Il collecte divers impôts, exécute les ordres des jurats et veille sur l’exploitation des terres des seigneurs. Cette fonction, considérée comme avilissante, n’est acceptée que de très mauvaise grâce. Les Seigneurs abandonnaient aux jurats une partie de leurs droits.
Ceux-ci recouvrent les amendes, organisent la police locale, taxent les vivres, vérifient les poids et mesures, surveillent les cabarets et arrêtent les vagabonds.
La Vesiau, assemblée des « vesins » littéralement, tient avec le corps communal d’importantes réunions pour décider des cultures à faire, des dates de semailles et de moissons, des répartitions des redevances, corvées, impôts royaux… Les vesins sont « caps d’ostau » (chefs de famille), résident au village depuis un certain temps et ont été admis après avoir prêter serment. Une veuve pouvait représenter son époux. L’héritier, l’aîné, lui succédait. En étaient donc exclus la plupart des femmes, les étrangers au village qui s’y installent (hòra-vienguts) et les non-possédants (cadets, journaliers).
De nombreux impôts frappent les Angayais :
- Monsieur de Navailles a quelques fiévataires (le fief est un impôt versé à un seigneur dont on dépend.)
- La dîme, impôt en nature prélevé sur la récolte, est due au clergé. A Angaïs, l’abbé de Navailles, baron de Boeil (gros décimateur) et le chapitre de Lescar s’en partagent inégalement le revenu.
- Les capsoos sont des pourcentages versés au seigneur sur l’achat d’une terre.
- Les corvées, impôt en nature que l’on monnaye parfois, servent à l’entretien des routes, des fossés et murailles ou au bon vouloir de certains seigneurs.
- Les banalités concernant fours et moulins obligent les habitants à utiliser moyennant une part de farine ou de pain les installations appartenant aux seigneurs.
- Les impôts royaux ne manquent pas : taille, capitation, dixième, corvées, maîtrise des eaux et forêts… La gabelle n’était pas perçue, le Béarn se trouvant en zone franche.
- Les seigneurs bénéficient, en outre, de droits de chasse et de prélation (préférence accordée lors d’un héritage).
La vie quotidienne
Les principales ressources de la commune sont l’agriculture et le tissage qui bénéficie de la culture du lin « gros et petit ». L’agriculture est pratiquée de façon communautaire. L’assolement triennal est imposé aux « laboureurs » (agriculteurs possédant des bœufs).
La « Plaine » est partagée en trois parties « Plaine d’en-haut » « Plaine d’en-bas » et « Plaine du milieu ». On y fait alterner grains d’hiver (avoine, orge, seigle, blé) grains de printemps (maïs, millet, millet noir) et jachère.
La culture dominante est déjà celle du maïs. Vignes, vergers et pommes de terre complètent le tout. De ce fait, les domaines sont très morcelés pour avoir des lopins dans les trois parties.
Les champs sont ouverts mais ils sont protégés en période d’ensemencement par des « cledas » (barrières légères et mobiles} ou surveillés par des gardes champêtres. Les troupeaux paissent librement sur l’ensemble des terrains ouverts. Le pacage, notamment des bœufs pose problème dans une région très cultivée.
La vesiau décide de la vête de certaines terres (interdiction d’y introduire le bétail). L’élevage de vaches, moutons, porcs, chevaux, mulets et ânes, avec quelques volailles apporte un supplément de revenus.
Si la vie n’est pas toujours aisée pour les familles nombreuses du fait d’une forte natalité (en 1789, on enregistre 19 naissances, 1 mariage et 8 décès), de récoltes incertaines avec des calamités répétées en cette période (grêle, sécheresse, apparition de l’Uzerte en I789), de charges lourdes… les Béarnais connaissent toutefois un sort bien plus enviable que celui de la majorité des Français.
Leurs maisons aux fortes cheminées, sont parfois couvertes d’ardoises et souvent de bardeaux. Le chaume est encore fréquemment utilisé pour les granges. Une cour en terre battue clôturée de hauts murs et flanquée d’un jardin s’ouvre au centre des dépendances : soue des porcs surmontée du poulailler et quelquefois maison de brassier ( petite dameure pour travailleurs itinérants qui louaient leurs bras) se répartissent sur son périmètre. Le centre du village est alors l’enclos de l’abbaye laïque – aujourd’hui propriété Lathelize, ceinte par le carreròt des Lierres, la rue des Ecoles et celle des Paysans – où se dressent l’église, la maison abbatiale qui lui est accolée et les dépendances : écuries, granges, maisons de domestiques…
L’église a vu son clocher détruit par la foudre en 1785 . (La nouvelle, rue des Pyrénées, a été reconstruite, au XIX°s, avec une bonne partie des pierres de la première.) Elle sert de lieu de réunion du corps communal et de la Vesiau. Lorsque le temps le permet, on se rassemble dans la cour. La maison abbatiale compte à l’époque treize gros appartements (pièces aménagées en appartements) et quelques autres plus petits comme le révèlera une enquête domiciliaire en 1793.
Nouvelle organisation communale
Conseil général de la commune :
A la fin de l’année 89, sont élus les premiers conseils municipaux. Malheureusement, toute trace de cet événement a disparu pour notre commune. On peut toutefois signaler que la première équipe élue pour gérer les affaires d’Angaïs se compose d’un maire, d’un procureur à la fois trésorier et officier de police, de 5 officiers municipaux, adjoints du procureur (qu’on peut rapprocher des anciens « gardes ») et de notables dont le nombre varie selon les années (de 5 à 12). Cette assemblée, porte le nom de « Conseil général de la commune ».
Assemblée générale de la commune :
La Vesiau est remplacée par « l’Assemblée générale de la commune » et est formée des « citoyens actifs ». Les cadets ont enfin droit à la parole. Le Conseil qénéral emploie des « gardes communs » : garde forestier, gardes champêtres, valet communal, tambour, secrétaire-greffier et plus tard un instituteur.
L’assemblée générale gage, en partageant les frais entre les familles, un fossoyeur, un monteur d’horloge, un sonneur… A partir de 1794, le Procureur aura des pouvoirs accrus et deviendra « Agent national de la commune ».
Premiers maires : Jean Magendie (1789 à 1791), Jacob Arrède (92), Daunnesans dit Cantou (93), Pierre Bourcq (94).
Procureurs : Pialat (89-90), Pierre Bourcq (91), Jean Prat (92), André Soubercaze (93).
Agents nationaux : Soubercaze (94), Daunnesans fils (96).
Les élections étaient refaites tous les ans. Les réunions sont fréquentes et font l’objet au début de procès-verbaux sur feuilles volantes souvent disparues. A partir de 1790, apparaissent les cahiers de délibération conservés aux Archives Départementales. Il manque ceux allant de 1797 à 1800.
Les comptes étaient consignés sur un cahier annuel. On a conservé celui de l’An II, fort instructif car c’est une année riche en événements de tous ordres. La nouvelle fonction d’officier municipal qui comprenait un rôle de police, la perception des taxes et impôts, un rôle de trésorier, paiement des mandats, achats divers, gages des employés communaux… est fort difficile à remplir et certains ont, au début tout au moins, quelque peine à se faire obéir et réclament de porter des insignes de leur fonction. Sept écharpes tricolores seront commandées à un tapissier de Pau du nom de Viau, pour le maire, le procureur et les officiers. Le procureur supervise les fonctions des officiers et a la charge de faire connaître et appliquer les décrets et autres ordres supérieurs.
Après 1800
1850 : Le canal des coteaux
1907 : Le Château d’Angaïs
Classé monument historique, notre château n’a pas une grande histoire, mais il est architecturalement remarquable et caractéristique de l’époque à laquelle il a été construit. Consulter l’article intitulé : Le château d’Angaïs
Le quotidien au XXieme siécle
Les sources :
Remerciements : M José Véron-Durand qui a collecté les informations et effectué ce travail remarquable.
Pendant la révolution : Produit par le groupe « Mémoire collective » du Foyer Rural d’Angaïs, en 1989.
De l’an 1000 à 1800 : D’après des articles pour revues diverses et extraits de journaux scolaires