Les lavoirs
Dans chaque village, autrefois, on trouvait au moins un lavoir. Les plus anciens consistaient en une simple planche posée sur la rive même, sur un petit muret ou sur une large pierre inclinée qui plongeait dans le lit du ruisseau.
Les derniers construits ont un canal d’amenée, un grand bac, parfois deux, ou même un grand bac que l’on peut partager avec une vanne centrale. Une autre vanne commandée par un levier permet de libérer les eaux sales qui retournent à la rivière. Un toit à un, deux ou quatre pans, protège les lavandières. On accède au lavoir en descendant deux ou trois marches. On se retrouve ainsi au niveau du courant.
Certains de ces lavoirs sur le Lagoin et ses canaux existent encore, à Coarraze, Bordères, Lagos, Boeil-Bezing et Bordes… Angaïs, il y en avait un petit auprès de chacun des deux moulins et un rue du lavoir qui nous l’avons dit, a été détruit en 1974, pour aménager le cours de la rivière.
Les moulins
Autrefois, quinze moulins au moins s’échelonnaient sur les bords du Lagoin. Certains ont disparu, d’autres, remis en état, servent d’habitations, d’autres encore produisent aujourd’hui de l’électricité ou même refont un peu de farine…
Jusqu’à la seconde guerre mondiale, les moulins vont jouer dans les communes un rôle essentiel. Certains s’équipant de turbines, à coté des rouets traditionnels, font tourner la batteuse, se convertissent en scierie ou produisent de l’électricité. Quelques usines ou ateliers s’installent : filature à Coarraze sur le canal d’amenée, fabrique de meubles sur le Lagoin à l’embranchement du canal, fabrique de jouets puis de lunettes de WC, à Beuste pendant la guerre…
Puis l’électricité se généralisant, c’est la fin des moulins. Toutefois, à Beuste, deux générateurs de courant électrique sont en fonctionnement et un moulin à farine reprend du service.
Les sources :
Remerciements : M José Véron-Durand qui a collecté les informations et effectué ce travail remarquable.
